Grégory Paisley revient sur sa carrière de footballeur et sa reconversion
Grégory Paisley est né le 7 mai 1977. Il a commencé sa carrière de footballeur professionnel en 1996, en évoluant au poste de défenseur central. Il a évolué au PSG de 1996 à 2001 où il a été prêté en Suisse à Servette FC. Puis, il est parti au Stade Rennais de 2001-2002, il est parti ensuite au Havre où il a également disputé seulement une saison. Il joue 2 ans à Sochaux où il gagne la Coupe de la Ligue en 2004. Puis part en direction du FC Metz pour une saison. Il se relance à Troyes où il joue 46 matchs en 1 an. Ensuite, il part du côté de Strasbourg pour 2 ans. Après, il part dans le Sud, à Nice où il évolue pendant 2 ans. Il termine sa carrière avec un passage en Bretagne, à Guingamp où il joue 27 matchs. Au total, il aura joué 360 matchs et aura marqué 5 buts au cours de sa carrière. Depuis 2012, il est consultant de chez beIN SPORTS et commente les matchs de Serie A et les matchs de Ligue des Champions des clubs italiens avec Philippe Genin.
Quelle formation avez-vous fait pour devenir footballeur professionnel ?
J’ai commencé quand j’avais 8 ans dans un petit club à Pantin. Je n’ai joué qu’un an là-bas, on a dû gagner un vrai match et un par forfait. A la fin de la saison, mon entraineur avait dit à mon père de me trouver un club plus huppé. Donc après, je suis arrivé au PSG à 9 ans puis j’y suis resté pendant 15 ans jusqu’au groupe professionnel, de 9 ans jusqu’à 23 ans.
Quelle a été votre sensation quand vous avez joué votre premier match professionnel ?
C’était une fierté quelque part, je suis un vrai titi parisien. Quand tu es tout petit, tu vas au Parc des Princes. Puis, là tu te vois jouer, c’est une sensation incroyable, incomparable. J’étais content du travail effectué, des sacrifices que j’ai faits. Ce ne sont pas des vraies contraintes car tu le veux ; ce sont des désirs. Arrivé à un certain âge, tu as envie de sortir mais le lendemain il y a entrainement, il faut faire des choix dans la vie. Pour réussir dans le foot, le mental est très important et l’entourage surtout.
Qu’avez-vous ressenti lors de votre premier but ?
Je suis parti dans tous les sens. J’étais comme un gamin. La joie était incomparable. Personnellement je trouve que c’était fantastique. En plus, c’était le 3ème but, pour mettre chaos l’adversaire. C’était incroyable !
Quelle a été l’équipe la plus forte que vous avez rencontrée ?
L’équipe de Lyon était impressionnante à l’époque, c’était le Lyon de Juninho, Benzema, Ben Harfa, Cris, Diarra. C’est cette équipe lors de la saison 2007-2008 qui m’a marqué. Ils étaient aussi très forts en Ligue des Champions. C’était technique, puissant !
Quel est l’attaquant le plus fort que vous avez rencontré lors de votre carrière de footballeur ?
J’ai eu de la chance de jouer contre Ronaldinho et Vieri. Il n’y avait pas beaucoup de monde qui m’inquiétait. Didier Drogba et Trezeguet, qui était encore à l’AS Monaco, étaient aussi très forts.
Pourquoi avez-vous choisi vous reconvertir en tant que consultant chez beIN SPORTS ?
C’est le pur hasard, je n’étais pas prédestiné à faire ce métier. Tu arrêtes ta carrière après 15 ans dans le foot, je voulais vraiment couper et prendre un peu de recul. La vie c’est une histoire de timing. J’ai arrêté ma carrière en été 2012 et beIN SPORTS était en train de se créer. Cela tombait pile poil, puisque quand j’arrêtais ma carrière, ils avaient besoin de consultants, de nouvelles têtes, d’une nouvelle génération. Charles Biétry est un des plus grands messieurs du sport ; il a fait du casting pour recruter tous les consultants et journalistes, comme Philippe Genin. Puis j’ai eu mon premier contact avec Philippe Genin, un jeudi du mois de septembre, j’ai eu un coup de téléphone de sa part. Il m’a demandé si j’arrêtais ma carrière. Je lui ai répondu que oui. Alors, il m’a demandé si j’étais disponible pour samedi. J’ai dit pourquoi ? Il m’a dit pour commenter Evian-Thonon Gaillard-Lorient. Soit je dis non, soit je dis oui.
Comment-travailliez-vous avec Philippe Genin ?
Avec Philippe Genin, cela va faire 4 ans qu’on est sur le championnat italien et les matchs de Ligue des Champions pour les clubs italiens. Cela se travaille un peu, un binôme. La manière de travailler de Philippe n’est pas la même que les autres, chaque journaliste a sa technique. Puis, je me suis adapté et je pense que nos commentaires sont très biens. Par exemple, il y a des moments clés sur des matchs où le journaliste le commente en premier et le consultant apporte son expertise. Philippe dirige toute l’action. Une fois que l’action s’est passée, j’interviens pour expliquer le mieux possible aux téléspectateurs la situation.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que commentateur ?
J’ai bien aimé le match qu’on a récemment commenté en Ligue des Champions, Liverpool- Milan AC avec le chant des supporters au début du match, plus le décor du match, le scénario idéal de Liverpool. Là tu t’aperçois que cela fait du bien de commenter avec du public dans le stade. On en a été privés pendant 2 ans, quand tu es sur cabine ou sur le site, ce n’est pas pareil.
Jouez-vous toujours au foot dans une équipe amateur ?
Non pas du tout. Il m’arrive de jouer pour le Variété Club de France. C’est un club qui a été créé par Michel Platini. Cela regroupe beaucoup d’anciens joueurs et des artistes. Ce sont certaines célébrités qui jouent. Cette équipe regroupe des stars. Il y a beaucoup d’anciens joueurs. J’ai même joué avec le Président (Emmanuel Macron) puis après nous avons diné à l’Elysée. C’était sympa. Les matchs de Gala, il doit y en avoir 3 ou 4 par année, toujours pour une bonne cause. On essaye de récupérer des fonds pour des associations caritatives.
Que vous a apporté votre carrière de footballeur par rapport à votre métier de consultant ?
On te prend comme consultant pour ton expérience, pour ton expertise. J’ai plus de facilité à analyser des joueurs qui ont joué au même poste que moi sur des aspects vraiment spécifiques. Par exemple, le poste de gardien de but, j’arrive à voir s’il ne bloque pas bien le premier poteau. Il faut aussi sortir du bon vocabulaire, j’essaye de trouver des mots qui sont accessibles pour tout le monde.
Pouvez-vous me parler de votre rôle à l’AS Poissy ?
C’est tout nouveau, aujourd’hui, je fais une formation au CDES de Limoges, c’est le Centre de Droit d’Economie de Sport. Il te forme à devenir manager général. Souvent dans un organigramme dans un club, il y a le président puis après c’est le manager général qui est au-dessus de l’entraineur, des joueurs, de tout le staff technique… Tu as la charge de l’aspect marketing, de communication et économique. Il fallait une structure pour pouvoir matérialiser tout ce que je veux apprendre. Le choix de Poissy me facilite beaucoup de choses puisque Poissy est un club de National 2 et tout ce que j’apprends, j’essaye de l’amener à Poissy. Il y a beaucoup de paramètres à prendre et là je suis en pleine découverte.
Quel conseil donneriez-vous à des jeunes qui souhaitent devenir journaliste sportif ?
C’est un métier qui est super intéressant mais il est aussi compliqué puisqu’il n’y a pas beaucoup de places non plus. Après moi je suis consultant, pas journaliste. Le journaliste doit être passionné par ce qu’il fait, garder une ligne de conduite dans tous ses jugements, il a le droit de se tromper mais il est obligé de prendre position. Il faut avoir un avis bien tranché et il faut bien l’argumenter et le défendre.