Comment Arsène Wenger a composé une tactique imbattable lors de la saison 2003/2004 ?

Arsène Wenger est sûrement un des plus grands entraîneurs de tous les temps. Il a été pendant 22 ans entraîneur d’Arsenal et a régné au sommet de l’Angleterre pendant de nombreuses années. Il a fait pratiquer à Arsenal un football qui faisait rêver les amoureux du football. Depuis la saison 2015-2016 Arsenal n’a plus fini dans le top 4. Mais si on devait retenir une saison de l’ère Arsène Wenger, chaque supporter d’Arsenal vous répond la saison 2003/2004. Comment Arsène Wenger a composé une tactique imbattable en Angleterre ?

Le système

Lors la saison 2003-2004, il choisit comme dispositif le 4-4-2 avec des attaquants qui décrochaient pour apporter le surnombre au milieu. Sur le côté, il avait choisi d’aligner Pirès et Ljunberg qui avaient des profils percutants, et étaient très à l’aise techniquement ce qui leur permettait aussi de jouer à l’intérieur. Au milieu de terrain, il avait choisi Viera et Gilberto, 2 profils très complémentaires qui combinaient volume de jeu, impact physique et de grandes qualités techniques, ce qui leur permettait de pratiquer du jeu long. Sur les sorties de balles d’Arsenal, les défenseurs relançaient très souvent sur les latéraux Cole et Lauren.

L’animosité offensive

 Il y avait aussi beaucoup de montées des latéraux pour créer un surnombre offensif et asphyxier l’adversaire. Tandis que les quatre de devant étaient très écartés avec Pirès et Ljunberg (ou Wiltord) sur les côtés qui étaient très proches de la ligne de touche, Bergkamp tournait autour de Henry comme 2ème attaquant. Une des caractéristiques de l’Arsenal d’Arsène Wenger était de chercher très souvent la profondeur et faire des transitions rapides vers l’avant dès la récupération de la balle. Mais ce n’était pas le seul secteur sur lequel Arsenal se concentrait ! Les défenseurs centraux essayaient souvent de jouer long sur Thierry Henry, ce qui était très utile contre des équipes qui jouaient très bas. La polyvalence de l’attaquant français permettait d’avoir un point de fixation et un joueur qui part dans le dos de la défense.

Lors des attaques rapides, Thierry Henry servait comme relais et menait très souvent les contre-attaques. Puis, Cole dédoublait à l’intérieur pour permettre à Henry de provoquer le défenseur en 1 à contre à 1 et avoir le couloir pour lui tout seul. Mais sur les transitions offensives, la vraie force était la percussion des ailiers d’Arsenal.

Lors des phases de possessions, Arsenal cherchait souvent Bergkamp comme point d’appui qui remettait pour les ailiers comme Pirès ou Ljungber (ou Wiltord). Henry décrochait aussi pour créer de l’espace pour Bergkamp et les ailiers.

L’animosité défensive

Sur l’aspect défensif, quand Arsenal n’avait pas le ballon, le bloc était en général bas pour compenser le manque de vitesse de Touré et Campbell. Les ailiers revenaient défendre très bas pour aider les latéraux à défendre. Il y avait une vraie volonté à créer une grosse densité défensive et un bloc très bien en place. Il n’y avait pas un gros pressing à part le pressing effectué par les 2 attaquants. Il y avait bel et bien deux lignes de quatre dans un bloc bas quand Arsenal n’avait pas le ballon. Les joueurs venaient tous défendre dans leurs 35 mètres à part Thierry Henry.

Les latéraux qui étaient au point physiquement venaient souvent imposer un duel quand un joueur adverse décrochait. L’équipe d’Arsène Wenger voulait orienter l’adversaire vers l’intérieur et créer une supériorité numérique et donc récupérer facilement le ballon. Un bloc compact et solide était privilégié plutôt que de presser les deux défenseurs centraux adverses. En revanche, les Gunners instaurait un pressing intense au milieu de terrain. Quelque fois, les hommes d’Arsène Wenger effectuaient un contre-pressing pour empêcher d’être pris de vitesse par l’adversaire. Mais la défense d’Arsenal était principalement basée sur une grosse intensité physique et une prise à deux.

En conclusion, l’équipe d’Arsenal 2003/2004 était d’un autre niveau que celle d’aujourd’hui d’un aspect tactique mais aussi au niveau des joueurs. Elle était imbattable. C’est l’une des meilleures équipes de tous les temps. Arsène Wenger était un génie !