« Sa vie est en France mais ses racines sont là-bas. », Francisco Barros nous parle de son expérience en tant qu’agent de communication avec Blaise Matuidi
Francisco Barros est l’agent de communication de Blaise Matuidi depuis 2014. Il est également le secrétaire général de l’association Tremplins Matuidi qui a construit l’orphelinat Elykia TBM à Kynshasa en République Démocratique du Congo et soutient le combat contre la drépanocytose
Selon toi, comment la mentalité de Blaise a évolué au fil de sa carrière ?
Je pense qu’il est devenu beaucoup plus exigeant au contact de champions comme Zlatan Ibrahimovic. Il a connu le PSG au début de l’ère Qatari, en arrivant de l’AS Saint-Etienne. Il a élevé son niveau d’exigence au contact de grands coachs comme Carlo Ancelotti, Laurent Blanc ou même Didier Deschamps. Ensuite, il a beaucoup évolué en arrivant à la Juventus avec Cristiano Ronaldo et Massilianno Allegri en augmentant encore son niveau d’exigence. C’est comme ça qu’il a réussi à gagner le nombre de trophées qu’il a aujourd’hui.
Comment Blaise a-t-il évolué sur la gestion de ses réseaux sociaux ?
Il s’est entouré de professionnels qui lui ont permis d’accroître ses réseaux sociaux et de soigner sa politique personnelle, sa relation avec ses sponsors et a toujours fait attention à sa communication pour ne pas créer de polémique.
Comment gère-t-on les réseaux sociaux d’un footballeur ?
Il faut vivre à ses côtés, se mettre à sa place pour anticiper la moindre opportunité de prendre la parole. Il faut suivre l’actualité du club, les matchs du joueur en question mais aussi faire en sorte que sa communication accompagne celle du club et de sa vie sportive. La vérité est celle du terrain qui est la même que celle sur les réseaux sociaux, ce qui évite les polémiques.
Quelle est ta relation avec Blaise ?
On a appris à se connaitre et à se faire confiance. On a appris à anticiper certaines prises de paroles. Quand on prenait une décision de communication durant sa carrière, on le faisait à deux.
Quel est le quotidien d’un joueur de foot professionnel ?
C’est entrainement, séance de musculation ensuite de physio et de kiné, ensuite récupération et alimentation surveillée. Souvent la plupart des joueurs qui se respectent ont un cuisinier à domicile qui leur prépare des repas selon les conseils du diététicien du club. Par exemple, après la Coupe du Monde, j’étais chez Blaise. Durant la première semaine de vacances, il mangeait ce qu’il voulait. Pour revenir à son poids de forme avant la reprise de l’entrainement, il a repris une diète à partir de la deuxième semaine de vacances, accompagné par un préparateur physique. Cela pouvait lui permettre d’être candidat à un poste de titulaire pour les premiers matchs de la saison.
Quel attachement Matuidi a avec son pays d’origine, l’Angola ?
Sa grand-mère y habite puis il a aussi des cousins et des tantes là-bas. Il n’y est allé qu’une fois en accompagnant le président François Hollande pour une visite officielle. Depuis, c’est son père qui y va parce qu’il a des projets là-bas. Mais c’est avant tout un joueur français qui a représenté les couleurs de son pays. Sa vie est en France mais ses racines sont là-bas.